Bien installées sur le pont du haut, ou sur l’étage du bas, nous sommes partis vers 15h par le canal du Vistre. Dans ce canal, par derrière, on avait toujours la tour de Constance en ligne de mire. Arrivées sur la jonction avec le canal du Rhône à Sète, la voie navigable devient plus large – conforme aux normes européennes – et, de cet endroit, on voit au loin l’ouvrage hydraulique appelé « les Portes du Vidourle ». Ces portes, en fait de grandes barrières sur le canal du Rhône à Sète, permettent de protéger la navigation sur le canal en cas de crues du Vidourle.
Bifurquant à droite pour emprunter le canal en direction de Saint Gilles, nous passons à côte du palus de la Carbonnière où poussent les roseaux de Camargue. Ces roseaux, récoltés par les sagneurs, servent à faire des toits de chaume, des paillassons, etc. et sont exportés majoritairement au Pays-Bas de nos jours. Nous pouvons observer de temps en temps un héron cendré prenant son envol, ou encore des aigrettes et des flamants roses. Plus loin sur le canal nous apercevons sur notre gauche la tour Carbonnière assise sur un bout de terre émergée au milieu des marais. Les explications de l’hôtesse nous permettent de comprendre la raison d’être de cette tour de guet isolée dans les marais. Elle servait autrefois au contrôle de passage vers Aigues-Mortes et au prélèvement de diverses taxes de passage. Plus loin sur le canal, notre bateau fait une halte pour une démonstration taurine (la fuite des tauraux) par des manadiers du coin. C’était l’occasion de quelques frissons et de beaucoup de déclics d’appareils photos. Album photo.
